Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Petites histoires de vie

13 janvier 2012

Un peintre géorgien : Niko Pirosmani

Flânant dans les rayons "Peinture" de la médiathèque Zola, je tombe sur un livre épais grand format décoré du buste d'une jeune femme aux cheveux noirs épais et longs. Sa bouche est charnue, ses cils noirs sont marqués, ses yeux sont foncés. Avec son décolleté en dentelles, elle semble être en tenue de soirée, prête pour une grande fête. Au-dessus de sa tête ronde, un gros titre en blanc sur fond noir : Niko Pirosmani .

       Tbilissi, capitale de la Géorgie, s'appelait Tiflis à la fin du XIXème s. Le peintre Pirosmani est né en Kakhétie, une province à l'est du pays, où les fêtes de village et les pique-niques entre amis appelés bamboches étaient courants. De nombreux tableaux de Niko sont peints à la tombée de la nuit, au moment où la fête bat son plein, la lumière des chandelles et des bougies éclairant faiblement outres à vin, tonneaux, tables chargées de mets et bordées de convives à moustaches tenant un verre à la main.

   Il a peint des natures mortes, avec des fruits et des poissons, des scènes de batailles, des mariages, beaucoup de portraits de gens du peuple, portefaix, paysannes, musiciens, boutiquiers, inspectrice de l'alimentation.

     Pirosmani a tenu lui-même une boutique de lait et fromages qui marchait bien, mais au bout de trois ans, il lâcha prise, fit la fête durant quelques mois avec ses économies et décida de se lancer dans la peinture, vivant presque comme un clochard. Pour lui, il était indigne de demander de l'argent lorsqu'on pratiquait un art. Aussi les taverniers chez qui il peignait souvent, parfois à même les murs, lui offraient repas et vodka. Le soir, il retournait se coucher sous un escalier intérieur d'un immeuble où il avait élu domicile.

                 De retour à la bibliothèque, frôlant les rayons Pays Baltes, Scandinavie et Russie, un épais ouvrage un peu froissé par la pluie me fait découvrir le voyage au Caucase avec un séjour à Tiflis que fit Alexandre Dumas 20 ans avant la naissance de Pirosmani.

  Le matin suivant, je prends un café au lait dans un bar de St Jean de Védas. On va répéter pour les classes en scène de danse présentées la semaine prochaine au Chai du Terral. Un vieux monsieur entre, prend le journal posé sur une table près du comptoir et s'adresse à la jeune serveuse : "C'est le meilleur moment de la journée, se faire servir un café par vous !" . Du centre de St Jean, un petit chemin bordé de vieux murs pierreux mène au château du Terral où a lieu la répétition. Je suis en avance, je profite d'un beau soleil matinal pour flâner sur les chemins entourant le parc de la propriété, saluant au passage un cheval blanc dont les sabots prennent un bain de rosée.

      Libre l'après-midi, je continue mon enquête picturale. Sur un écran de la médiathèque Fellini une piste : "Le cinéma géorgien" de Patrick Cazals. Quatre séquences : Le peintre Niko Pirosmani, Sartre et Beauvoir en Géorgie, Alexandre Dumas à Tiflis et Goudji, un Géorgien installé à Fontaineblau. L'empoyée de la vidéothèque, après avoir cherché un bon moment dans ses rayons, puis sur l'ordinateur, constate qu'elle ne possède pas ce film pourtant inscrit sur le catalogue. Je vais chercher d'autres indices à la médiathèque principale, mais tout ce qui a été écrit sur le peintre est épuisé. Sur un catalogue d'expositions, je me rends compte que tout ce qui concerne Piro s'est passé en Russie, Géorgie, Ukraine et presque tous ces livres ont été écrits en russe ou géorgien.

       Il ne me reste donc que ce seul livre dont je parcourerai les pages minutieusement, dégustant les reproductions et me plongeant dans la vie des Géorgiens du siècle dernier qui aimaient faire la fête. Adieu Pirosmani ! Tu as galéré toute ta vie, tu es mort presque incognito, mais tu as laissé un merveilleux témoignage sur la vie de ton pays !

 

Publicité
Publicité
5 janvier 2012

Nouvelle année, nouveau trimestre.

   Tramway bondé : je marche à pied. Après deux semaines d'espace, je ne vais pas commencer à jouer à la sardine. Les ruelles qui mènent au Conservatoire sont par contre presque désertes.

Bonjour le concierge, bonjour madame Simone. Bonne année - Bonne année !  Dans le studio, cercle autour des profs Anna et Veronica. Bonne année - bonne année !    Alors Anna, les vacances ont été bonnes ? - Super, j'étais à Paris. Un peu trop d'éclairage sur les Champs-Elysées.. Et toi ?  - Je suis resté sur la côte, souvent ensoleillée : promenades, thé avec des amis, réveillon avec des voisines, cinéma, expos avec Françoise. Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer...

       Entre les exercices, Véronique nous parle de Raimonda, spectacle des classes en scène que les élèves vont bientôt monter, en extraits. Costumes, cours de danse de caractère, week-ends de répétition, le programme semble chargé, additionné par les variations de danse à apprendre pour l'examen de fin d'année.

   Je monte sur la place aux roses, j'ai une heure devant moi avant le cours suivant. Café-tarte, la nuit est tombée, les décorations de Noël brillent encore sur quelques places et dans les rues commerçantes.

                 Cours de contemporain avec Rita. Jeux par petits groupes avec des balancés, roulades, action et réaction sur une musique de Luis Ayet qui s'amuse chez lui sur son ordi avec quelques suggestions de sa compagne Rita. Trois grandes filles revenues de vacances essayent de suivre ses propositions. Un peu perdues...

   L'heure du retour a sonné. Il fait nuit, assez froid, cinq minutes d'attente pour le tramway. Raphaël joue de sa guitare, il a déjà dîné. Bonne note dans son dernier devoir de maths, content. Françoise arrive plus tard. Elle a dégusté la galette des Rois avec son groupe  de la Nef, les Reines de la danse...

2 janvier 2012

La rentrée de septembre

Réunion du Conservatoire le 05 sept 2011. Le directeur donne des précisions sur le travail à venir : pédagogie, concours, examens, horaires, disponibilté des salles, contact avec les familles. Une scie électrique extérieure anime musicalement le silence du public formé par les professeurs et les employés de service. Un pâle soleil traverse les vitraux colorés de la Chapelle Haute et laisse une température chaude envelopper la salle.

    La collation de petits fours, vins du pays, orangeades, dans le jardin m'apprend les lieux de vacances de quelques collègues : le Portugal pour Sandrine Dallas et sa famille, le Pérou pour Caroline Cumulus, Naples pour Rita Cagliostro, la Corse pour Eve Jarret et François Cequ'ildit, l'île d' Yeu pour Jean-Jacques Alcatraz et son amie Céline Dit-on, et finalement l'Inde pour l'accompagnateur Stéphane, masseur ayurvédique à l'occasion, et dont le séjour risque de se prolonger après la perte de son passeport et l'interdiction de quitter le sol chaud et chaotique de ce continent oriental. "Le divin me joue des tours" annonce-t-il calmement lorsqu'on arrive à le joindre au téléphone...

Une réunion plus intime continue les festivités dans une petite salle éclairée au néon, Jean-Pierre Alvarez rempaçant l'organiste Jean Dekindt pour diriger le choeur des enseignantes et accompagnateurs en danse. Sur onze personnes présentes, il y a quatre hommes et sept femmes. Les questions fusent sur l'organisation du travail et les spectacles à mettre en place : l'atmosphère est assez conviviale malgré quelques divergences de points de vue sur un art aux multiples ramifications. Les bouteilles d'eau minérales vidées, nous reprenons pour quelques jours le chemin de l'école buissonnière...

25 décembre 2011

Eves et Rêves

Agde est une vieille ville agéable agrémentée par le passage large et majestueux du fleuve Hérault, retenu par un long barrage peu profond qui relie deux bâtiments historiquement importants : sur la rive droite se dresse l'ancienne usine à gaz dont le directeur devint propriétaire d'une grande villa située à l'autre bout du barrage, ce qui lui permettait de rentrer rapidement chez lui en enlevant souliers et chaussettes.

   Son fils, un jeune homme excentrique, hérita d'une grande fortune grâce à un oncle inconnu et transforma la villa en château, invitant des artistes décorateurs et des créateurs de meubles Art Nouveau à embellir l'intérieur. C'est ce qui reste de la période fastueuse de cette famille car elle dilapida sa fortune en quelques années. A la mort du fils et de son épouse, une soeur vécut comme mendiante et les meubles furent transportés au musée agathois où on peut les admirer aujourd'hui.

          Un nouveau musée s'est ouvert depuis la création du Cap d'Agde, cité cousine au bord de la mer, ville de vacances aux petits immeubles en béton coloré : le musée de l'Ephèbe. Sa dernière exposition temporaire "Eves et Rêves" présente dans une vingtaine de vitrines de petites statuettes de femmes en os, pierre, terre cuite, bronze, provenant de plusieurs régions d'Asie et d'Afrique, vieilles parfois de plus de 30000 ans.. Certaines statuettes sont presque shématiques : deux seins, un nombril, un sexe . Le bassin de la femme semble avoir eu une importance particulière à la fin de la préhistoire. C'est de là que provenait - et provient toujours - la vie de l'être humain : fécondité, nid, espace de sécurité avant la naissance du bébé, le bassin féminin est aussi un des éléments importants dans la danse. En classique il doit être droit, centré, porteur des mouvements de bras et jambes. En contemporain c'est la partie mobile par excellence, capable de se mouvoir en l'air, sur le sol, dans toute les positions possibles selon l'imagination du chorégraphe. En jazz, c'est le fameux déhanché qui caractérise cette danse, particulièrement représentée dans les shows télévisés et certains concerts des stars du rock.

           Une parisienne avec un large bassin serait esthétiquement mal vue et ne pourrait pas se présenter comme top modèle. Une mama espagnole entourée de ses douze enfants serait indigne si elle n'avait pas de bassin en forme de marmite. Quant à l'Américaine de Floride, les hanches volumineuses de ses 50 ans sont une preuve de la prospérité économique de l'état, remise en cause par les derniers bouleversements financiers.

     Mais les hanches les plus fines que j'ai pu contempler, sont celles des mini-sculptures de Marc Deluz qui expose en ce moment dans une galerie de Montpellier : nus féminins creusés dans des écorces de bambous. C'est superbe mais j'ai dû mettre mes lunettes pour apprécier chaque oeuvre...

24 décembre 2011

Réveil enthousiaste

  C'est merveilleux de pouvoir se réveiller le matin et, sans avoir encore posé le pied à terre, de s'imaginer les gens que l'on va rencontrer dans la journée : Françoise assise dans sa robe de chambre blanche, lunettes sur le nez, doigts sur le clavier, yeux sur l'écran, déjà occupée à taper sa synthèse de pédagogie, Raphaël attablé à la cuisine devant son jus d'orange et son pain grillé, les gens dans le tramway en habit d'hiver, voyageant vers leur journée de travail, les élèves déjà installées dans le studio de danse, papotant, assises sur le sol le long des murs, avides d'apprendre la suite de leur enseignement, un peu stressées à l'approche de leur examen.

   Il y a parfois une pause assez longue entre deux cours qui me permet de me restaurer en déambulant au Jardin des Plantes à cinq minutes de l'école. Mon sandwich norvégien parcourt l'allée aux cyprès, diminuant lentement le long de la forêt de bambous pour finir, englouti entre mes mâchoires bancales, devant le bassin aux nénuphars où je ne vois, aujourd'hui, ni grenouille, ni tortue.

         Ces derniers jours, la pluie est au rendez-vous, nettoyant toits et trottoirs, alimentant plantes et fleurs des jardins privés et parcs publics. Les ruisseaux descendent joyeusement des montagnes, parfois débordantes et, par l'intermédiaire d'une ou deux rivières, rejoignent la mer déjà bien pleine.

  Madame Gaillard n'est pas contente car elle ne peut pas promener son chien. Les restaurateurs du village de Laroque sont furieux car le fleuve Hérault, à proximité duquel ils se sont installés, a envahi leur cuisine et rendu leur frigidaire inutilisable. Il y a eu même quelques disparus à cause des inondations, mais comparés à Bangkok, les incidents ont été minimes : en effet, la capitale thaïlandaise s'est transformée en lac habité. Sur quelques vidéos, on peut voir des rues-rivières, des magasins dans l'eau, des usines fermées, des kilomètres de murs formés par des sacs de sable plus ou moins protecteurs. Un reporter français circule, caméra en main, sur une barque pleine de vivres longeant une avenue de la capitale et guidée par un bonze en robe orange. "Cette fois, commente-t-il, ce ne sont plus les moines qui mendient, mais c'est la population qui reçoit l'aumône..."

Publicité
Publicité
24 décembre 2011

La plage de Maguelone

   A dix kms de Montpellier s'étalent coquillages, restes de crustacés, sable et cailloux, troncs exotiques, sur la plage de Maguelone dont une des particularités est sa petite île intérieure qui abrita au Moyen Age un bourg de 4000 âmes. Il n'en reste qu'une cathédrale aux ruines restaurées et un centre pour handicapés, le C.A.T. qui cultive quelques vignes et s'occupe d'ostreiculture.

   Grâce à la petite Panda de Modulauto que nous louons pour trois heures, Françoise et moi débarquons côté terre près des dunes dont les habitants, des mouettes et des goëlands, nous reconnaissent en nous acceuillant avec cris de joie et vols acrobatiques. La mer et les étangs sont séparés par une étroite bande de dunes où poussent tamaris et oliviers de Bohême, assez solides pour résister aux vents et au sel marin.

       On aperçoit, par un temps clair et ensoleillé comme aujourd'hui, la ville de Montpellier avec ses tours et ses banlieues, petits cubes blancs éparpillés devant la ligne des Cévennes qui s'étale d'ouest en est avec quelques sommets repeints en blanc l'hiver et la large surface plate des étangs garnie de roseaux où se faufilent canards, cormorans, aigrettes blanches, hérons, mouettes flotteuses et pêcheurs affamés.

       Le sentier est parfois envahi de grandes flaques d'eau, vestiges des pluies récentes, que nous devons contourner en empruntant un passage plus haut, évitant de marcher sur un psammodrome des sables ou d'effrayer une cisticole des joncs. Celle-ci tisse son nid le long des roseaux et par grand vent, on peut voir les petits s'agripper de toute leur jeunesse à leur tuteur salvateur.

  Au retour, nous longeons le bord de la mer pieds nus, ramassant parfois un petit coquillage nacré ou une pierre à la forme originale sculptée par les vagues, faisant de petits détours pour ne pas gêner d'autres visiteurs installés sur le sable, pique-niquant, lisant une revue, jouant avec leurs enfants, s'enlaçant, contemplant la grande mer bleue étalée à l'infini où quelques bateaux et un grand voilier profitent du week-end pour sillonner ses flots paisibles.

24 décembre 2011

Jour de marché

   Aujourd'hui samedi, c'est jour de marché aux Arceaux. Le sol est humide car il a plu toute la nuit. Heureusement, il n' y a que des nuages discrets ce matin, le vélo de Françoise et le mien glissent sur l'asphalte sans que nous soyons trempés

        Les marchands se sont installés le long de l'aqueduc St Clément et étalent leurs bouquins, fruits, légumes, plats préparés, plantes vertes et fleurs, miel des Cévennes, saucisses de l'Aveyron, jambon d'Auvergne, poissons de la Méditerranée. Au pied d'un arbre, trois musiciens font surgir quelques chansons de leur violon, accordéon, clarinette. Un grand Africain me demande une pièce pour un café d'un ton jovial. Un peu plus loin, c'est une vieille roumaine assise par terre qui prie en tendant la main. Comme le ciel ne répond pas - il est couvert - je fouille encore dans ma poche pas encore trouée.

   On rencontre souvent les mêmes connaissances sur ce marché. Les clowns Sandrine, une petite brune aux cheveux longs qui fait des grimaces splendides ( en spectacle ) et son amie Laurence, grande blonde mince aux cheveux courts plutôt pince-sans-rire. Elles jouent aussi du violon et de l'accordéon et ont animé la dernière soirée de notre quartier en juin dernier. Un peu plus loin, c'est Sophie avec son caban jaune et son gros sac à carreaux. Elle est venue hier, avec son copain Didier, à la conférence que donnait l'écrivain Pascal Quignard sur son dernier livre "Les solidarités mystérieuses", un roman qui se passe en Bretagne, près de Dinard. Mais ils ont quitté la salle assez vite : c'est un peu tendu entre eux en ce moment.

        Sacs et paniers remplis, nous prenons le chemin du retour, empruntant ruelles, sens interdits, trottoirs, pistes cyclables, montons les deux étages de notre immeuble, remplissons le frigo et préparons un plat vite fait pour notre fils : il a rendez-vous en ville avec un copain pour trouver des tenues de déguisement. Ce soir, il est invité à une fête...

 

22 décembre 2011

Petit dico perso : W à Z

WAGNER

Génie prussien écrivant de la musique pour vingt orchestres et une sono de 30000 watts-ampères. Il portait un éternel béret pour se protéger de la pluie qui tombait chaque fois qu'il pensait ses partitions. Le pays où il habitait lui fut très reconnaissant : de nouveaux pâturages verdirent, le cheptel bovin augmenta de 50000 têtes surtout sur les terres avoisinant Bayreuth. On lui dressa une statue, assis sur une vache, le fameux béret à la main, cheveux au vent...

WOZZECK

Opéra d'Alban Berg. Le rideau s' ouvre, les musiciens de l'orchestre s'en vont parce qu'ils ont oublié leurs partitions. La soliste est une puce. Elle saute pendant une heure et demie et s'enfuit, ne voulant pas abandonner sa vie entre les mains des spectateurs qui l'applaudissent .

YOURCENAR  MARGUERITE

D'origine européenne franco-belge, elle émigra aux Etats-Unis où elle vécut à Mount Désert, une île sur la côte Est, avec une femme américaine de sexe opposé. Elle fut élue à l'académie française, ayant écrit de nombreux livres sur un empereur romain, un alchimiste du Moyen Age, un poète grec contemporain...

ZEBRE

"Un drôle de zèbre" se dit d'une personne ayant séjourné dans une savane et n'arrivant pas à s'adapter à la ville.

ZOMBIE

Etre humain habitué à faire les grasses matinées et les siestes en n'oubliant pas de se coucher tôt.

ZUT !

Omoplate notée exprimant la fin d'une idée.

22 décembre 2011

Petit dico perso : P à V

PALMER  JACK

Fils spirituel de Sherlock Holmes, moins sec, plus petit, plus gros, moins fortuné, guidé par la chance ou la malchance plutôt que par son cerveau, seul sans docteur Watson, motorisé malgré son manque de souplesse dans la conduite, supportant mal l'alcool, préférant repasser qu'enquêter, téléphoner que se déplacer, sans famille comme Victor Hugo, fumant la cigarette plutôt que la pipe, quittant rarement son chapeau déformé, se cultivant grâce à sa télévision souvent en panne, ce détective parisien naquit dans l'imaginaire du dessinateur Pétillon mais semble parti pour des vacances prolongées.

PLATON

D'un ton un peu plat, Pluton ou plutôt Platon composa des livres épais de philosophie. Il avait fait son apprentissage chez Socrate. C'était le siècle des Lumières en Grèce : tout le monde réfléchissait.... Diogène vivait dans un tonneau au bord de l'eau et surprit un jour un chien en train de boire à la rivière. Il jeta son bol dont il comprit l'inutilité. Alexandre Legrand qui lui rendit visite créa sur sa suggestion le premier bureau de voyages touristiques vers l'Orient.

RIKA  ZARAI

Végétarienne cultivant herbes et plantes dans son jardin de Fontenay-aux-Roses. Elle aimait tellement les fleurs qu'à l'heure de leur rosée matinale, elle montait sur un arbre au milieu des bouquets parfumés et chantait pour la foule des géraniums, marguerites, hibiscus, palmiers, bananiers et roses. Elle se maria avec un éléphant car il avait de grandes possibilités d'écoute.

SISIPHE

Grec de l'Antiquité. Il avait invité Mercure, Pluton, Héra, Juppiter, Poséïdon, Aphrodite, Vénus, pour un petit repas campagnard. Les convives ayant trouvé les hors-d'oeuvres trop épicés lui demandèrent de changer de menu la prochaine fois. Il faisait si chaud dans le Péloponèse où il passait ses vacances d'été qu'il cueillait les pêches, pamplemousses, et oranges les pieds dans une bassine d'eau fraîche. C'est lui qui mit au point le syphon.

TAGORE  RABINDRANATH

Il écrivait, dessinait, mangeait végétarien comme beaucoup de compatriotes non musulmans. Aussi longue que celle de Léon Tolstoï, sa barbe était parfumée au jasmin et fleurissait chaque printemps indien. Il s'était construit lui-même sa baraque et reçut le prix Nobel des mains de son ami Jules Romain .

ULYSSE

Voyageur grec dont la légende et les exploits ont été racontés par un poète antique, Homère. Ulysse aimait bien laisser les autres ramer-ses compagnons- pendant qu'il écoutait, adossé au mât de son bateau, de la musique concrète. Sur terre, il circulait en mouton, un peu trop vite car il faillit crever l'oeil d'un berger qui traversait la route. Celui-ci, réfléchissant à son aventure, inventa la bicyclette de loisirs ou cycle à clopes.

VILAR  JEAN

Constructeur du Palais des Papes d'Avignon. Son but était d'attirer de la clientèle grâce à ce bâtiment imposant pour la diriger ensuite vers son petit théâtre rue de la Bourse qui marchait mal faute d'acteurs compétents. Il l'a finalement remplacé par un Ciné Sex qu'il appela "Le Vil Art" .

 

22 décembre 2011

Petit dico perso : L à N

LAO-TSEU

Ou Laozi. Philosophe chinois né au VIe s. avant Joue Calmement et mort au Ve s. soit un siècle plus tard. Sa maîtresse Didée fut le Tao. Le Tao, c'est comme l'eau : vous pouvez tout y mettre, elle emmène le tout dans la mer et se fait réprimander pour pollution alors qu'elle n'y est pour rien.

LOUIS QUATORZE

L' inventeur de la danse classique ou danse de ballet perpétuée de nos jours dans les conservatoires et écoles de danse privées . Ceux qui y enseignent parlent le français du XVIIe s, ce qui les oblige à crier car les élèves ont du mal à comprendre. On appela ce chorégraphe le Roi-soleil car il fut l'un des premiers parisiens à passer ses congés sur la côte d'Azur. Il fut bientôt imité par des milliers de concitoyens empruntant la route du sud baptisée "Autoroute du Soleil", pour s'étaler sur les plages méditerranéennes après avoir garé leur palanquin ou leur chariot à boeufs dans les dunes ou les criques.

MAHAVIRA

Au 26e s. avant 2011 naquit en Inde, par une journée légèrement couverte de bons gros nuages, signes de pluie possible et bienfaitrice ô combien, Jina Vardhamana dit "Mon Navire". Il fonda une idéologie reprise par ses collaborateurs spirituels : toute vie doit être respectée. Ceux-ci inventèrent donc le mouchoir qu'ils mettaient devant leur bouche pour éviter d'avaler des insectes volants, et le balai pour éviter de marcher sur les insectes rampants.

MANSFIELD KATHERINE

Née à l'aube d'une nouvelle Zélande, elle se fit transporter à Londres dans le quartier de Bloomsbury où règnait Virginia Wolf, écrivaine d'avant-garde s'inspirant de James Joyce pour créer ses romans du quotidien.

MARX KARL

Promoteur du "Sturm und Drang", il a semé le trouble dans la pensée humaine qui n'était déjà pas très claire. C'était un écolier bon en calcul. Grâce à lui, les humains se sont détachés de tout bien matériel.

MILLER HENRI

Cet américain passait ses journées à feuilleter le dictionnaire pour trouver des mots qu'il assemblait ensuite dans des bouquins parlant de sa vie à New-york, ses rencontres à Paris, ses orgies au champagne, ses problèmes de budget bien que le succès grandissant de ses livres lui permît de s'offrir une table de ping-pong sur laquelle il jouait avec de jeunes Indochinoises nues.

MORISOT BERTHE

Peintre impressionnante, elle baigna ses toiles d'une ambiance familiale éthérée, jouant sur les motifs des amples robes de l'époque et sur la douceur des visages finement colorés.

NAPO  LEON

Né sur l'¨île d'Elbe, ce petit fils de boucher hérita de la boutique de son aïeul, la vida de ses jambons, saucissons, poulets, rôtis de veau, et les rempaça par une vaste collection de soldats de plomb fondant régulièrement en périodes chaudes. Enlevé par des moines de Lhassa, il vécut dans le Potala, soumis à un régime de riz complet, thé au jasmin et courgettes joséphine. La main sur le coeur, il ne jurait que par sa toque russe en fourrure.

NIETSCHE  FREDERIC

Philosophe allemand de réputation nationale, connu pour sa grosse moustache qui cachait sa mauvaise haleine. Il inventa l'idée du surhomme, reprise par les industriels du XXe s. Il tomba amoureux de la femme de Richard Wagner chez qui il prenait des leçons de piano. Son emblême était l'aigle, oiseau non comestible.

 

 

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Petites histoires de vie
Publicité
Archives
Publicité